Question 1
e docteur P. reçoit Monsieur I. qui souffre de sévères douleurs au bassin. Ses douleurs sont présentes depuis plusieurs jours à la suite d’un mauvais mouvement. Durant sa consultation, ce médecin pose certaines questions à Monsieur I. sur ses douleurs, mais aussi sur lui et la façon dont il vit ses douleurs au quotidien.
Comment qualifieriez-vous les questions du docteur P. sur la manière dont Monsieur I. vit ses douleurs au quotidien ?
- Elles sont inutiles. Étant donné l’origine physique des douleurs, comprendre le vécu du patient n’aura pas d’impact sur la qualité des soins fournis.
- Elles sont utiles. Être attentif aux expériences personnelles de son patient peut influencer positivement les résultats des soins fournis.
- Elles sont inutiles. Sans souffrir soi-même de douleurs chroniques, il est impossible de percevoir les choses dans la perspective de son patient.
- Elles sont utiles. Il faut s’intéresser aux expériences personnelles de son patient afin de l’aider à adhérer aux prescriptions.
Question 2
Vous croisez une amie. Elle est en colère car un sans-abri toxicomane s’installe le soir dans l’entrée de son immeuble pour dormir. Elle doit parfois l’enjamber pour sortir de chez elle le matin. Elle vous demande comment résoudre la situation.
Si vous voulez vous montrer empathique à l’égard de cette amie, quel comportement adoptez-vous en premier lieu ?
- Vous tentez de collecter un maximum de faits concrets concernant les nuisances afin de trouver une solution raisonnable à son problème.
- Malgré que vous vous sentez incompétent(e) pour l’aider à résoudre cette situation, vous commencez par l’écouter afin de comprendre ce qui est réellement difficile à vivre pour elle.
- Vous savez très bien que les questions de précarité et toxicomanie en ville sont complexes et nécessitent l’intervention de personnes compétentes.Vous vous montrez concerné(e) en lui donnant les coordonnées de l’agent de police du quartier.
- Vous savez que cette situation est difficile à vivre au quotidien, mais vous lui rappelez qu’il est important aussi de comprendre ce que vit ce SDF.
Question 3
Si vous étiez un(e) médecin empathique, avec laquelle de ces affirmations seriez-vous d’accord ?
- Les médecins devraient essayer de se mettre à la place de leurs patient(e)s durant la plupart de leurs consultations et interventions.
- Les médecins ne doivent pas tenir compte du ressenti des patients car la majorité des patient(e)s ne trouvent pas que ce soit important.
- La compréhension du ressenti du (de la) patient(e) n’influence pas de façon significative l’intervention médicale.
- La compréhension de ce que ressentent leurs patient(e)s peut être thérapeutique pour le (la) patient(e) mais une distraction pour le médecin.
Question 4
Laquelle de ces propositions témoignerait de l'attitude la plus adaptée pour un futur médecin ?
- Il suffit qu’un futur médecin consulte la littérature scientifique lui permettant de comprendre les processus sous-tendant l’empathie.
- Un futur médecin doit apprendre à se mettre à la place d’autrui, par exemple via des activités artistiques ou des rencontres variées.
- Il est difficile de développer son empathie, car celle-ci est innée tout comme la capacité d’écoute.
- Il n’est pas nécessaire de développer son empathie, car son choix de la médecine prouve son intérêt pour l’humain.
Question 5
Un médecin est réputé auprès de ses patient(e)s pour être très à l’écoute et empathique.
Parmi les comportements qu’il adopte fréquemment, lequel explique le moins cette perception ?
- Il ne regarde pas souvent ses notes ou son ordinateur pendant que ses patient(e)s lui parlent.
- Il montre sa compréhension en reformulant de temps à autres des points importants que ses patient(e)s viennent de dire.
- Il donne à ses patient(e)s le temps de décrire leurs problèmes avec leurs propres mots, sans les presser et sans les interrompre.
- Il pose un grand nombre de questions précises sur le trouble qui affecte ses patient(e)s.
Question 6
Vous recevez en consultation un patient de 17 ans. À plusieurs reprises, sa montre connectée sonne. Il y répond à chaque fois à voix haute. Ses appels durent une à deux minutes. Après avoir raccroché la dernière fois, il vous dit que c’était un appel important sans vous préciser ce dont il s’agit.
Parmi les propositions suivantes, laquelle allez-vous utiliser en premier pour lui répondre de façon empathique ?
- « Pourriez-vous attendre que nous ayons fini avant de répondre au téléphone ? »
- « Vous semblez assez préoccupé. »
- « Maintenant que vous avez eu cet appel important, pourriez-vous couper votre téléphone que l’on puisse parler tranquillement ? »
- « Vous êtes en colère ! »
Question 7
Vous recevez un de vos patients qui vous dit « Je me sens vraiment mal quand je ne lui dis pas la vérité. Je me dis que je suis un malhonnête parce qu’elle, elle est sincère avec moi ».
Parmi les propositions suivantes, laquelle allez-vous utiliser en premier pour lui répondre de la façon la plus empathique possible ?
- « Je comprends ce que vous ressentez, je vis la même chose. »
- « N’importe qui à votre place se sentirait un salaud. »
- « Pour quelle raison avez-vous tendance à lui mentir tout le temps ? »
- « Vous vous sentez coupable de lui mentir alors qu’elle est honnête ? »
Question 8
Votre patient vous annonce « J’ai bu plusieurs bières hier soir et je suis vraiment content parce que j’ai su m’arrêter ! Je ne suis donc plus alcoolo-dépendant. Ça veut dire que je peux reprendre quelques verres de temps en temps maintenant ». Comme médecin, vous pensez qu’une personne ayant souffert d’alcoolo-dépendance doit rester totalement abstinente et qu’un verre peut faire rechuter le patient. Cependant, vous savez aussi qu’il est primordial de lui témoigner votre empathie.
Parmi les propositions suivantes, laquelle allez-vous utiliser en premier pour lui répondre de façon empathique ?
- « Attention, reprendre un verre de temps en temps va vous faire rechuter. »
- « Vous êtes satisfait d’avoir bu de l’alcool et d’avoir pu vous arrêter sans être saoul ? »
- « Mais qu’est-ce qui vous a fait boire ces verres alors que vous aviez arrêté ? »
- « Je ne comprends pas bien pourquoi vous pensez cela. »
Question 9
Une patiente vous consulte. Elle vous explique que depuis deux mois, elle ne dort plus bien et se réveille chaque nuit vers 3h du matin. Après cela, elle ne parvient plus à se rendormir. Elle est fatiguée et a de nombreuses distractions diurnes. Par exemple elle devait aller conduire son fils au foot et elle ne l’a pas fait. Elle a complètement oublié.
Parmi les propositions suivantes, laquelle allez-vous utiliser en premier pour lui répondre de façon empathique ?
- « La plupart des personnes avec insomnie ont généralement des problèmes de mémoire. »
- « On va arranger cela. »
- « Je vais vous prescrire un somnifère et cela ira mieux. »
- « Vous devez être complètement épuisée. »
Question 10
Une jeune patiente de 17 ans vient à votre consultation avec sa mère qui s’inquiète pour sa santé. M. est devenue végétalienne. Elle a peur de grossir et ne veut pas faire souffrir les animaux. Elle vous dit que pour rester en bonne santé, il lui suffit de continuer à faire du sport. Vous trouvez cela inquiétant mais essayez de lui montrer votre compréhension empathique.
Parmi les propositions suivantes, laquelle allez-vous utiliser en premier pour lui répondre de façon empathique ?
- « En fait, tu mets ta santé en danger pour ne pas faire souffrir les animaux ? »
- « Tu penses que tu pourras rester en bonne santé uniquement en faisant du sport ? »
- « Si je comprends bien, tu es anorexique. »
- « Comme ta maman, je suis très inquiet(e) pour ta santé. »
Question 11
Votre sœur vous explique qu’elle est en conflit avec une de vos amies communes et que cette situation la perturbe fortement.
Laquelle de ces attitudes est la meilleure pour témoigner votre empathie ?
- Vous décidez de ne pas vous en mêler car, dans ce genre de situation, il est difficile de déterminer qui a tort et qui a raison.
- Vous proposez de jouer le rôle de médiateur/médiatrice afin de résoudre ce conflit.
- Vous donnez des conseils à votre sœur pour mieux gérer cette situation et résoudre ce conflit.
- Vous prenez le temps d’écouter votre sœur et de comprendre ce qui la perturbe dans la situation.
Question 12
Monsieur V. (54 ans) présente un excès de cholestérol pour lequel vous lui prescrivez un traitement. Lors de la consultation de suivi, vous vous rendez compte qu’il ne prend pas le traitement prescrit. Il vous explique que des amis lui ont fait part des effets secondaires de ce traitement et qu’il a donc décidé de ne pas le suivre.
Comment aborderiez-vous la situation afin d’être le plus empathique ?
- Vous explorez ses craintes spécifiques vis-à-vis du traitement avant de bien passer en revue les avantages et inconvénients de chaque option.
- Vous prenez le temps de le rassurer sur votre expertise dans le domaine et lui expliquez qu’il est important qu’il suive vos recommandations.
- Vous essayez de lui faire peur en insistant sur les risques cardio-vasculaires associés à sa condition.
- Vous expliquez clairement qu’il y a moins d’effets secondaires dus au traitement que de risques sans traitement.
Question 13
Madame Y. arrive très énervée à la consultation de son médecin généraliste et lui explique que le médecin qu’elle a vu aux urgences suite à des palpitations et des douleurs thoraciques, de même que les deux cardiologues différents qui ont réalisé des examens complémentaires, n’ont identifié aucune anomalie cardiaque et suspectent plutôt la présence d’attaques de panique témoignant d’un trouble anxieux. Madame Y. rejette cette hypothèse en insistant sur le fait que personne n’a de problème psychologique dans sa famille. Elle reconnait être particulièrement stressée en ce moment et est inquiète que ce stress puisse engendrer des problèmes cardiaques.
Afin de témoigner une attitude empathique son médecin généraliste devrait...
- l’envoyer chez un autre cardiologue pour des examens complémentaires pour montrer sa compréhension et garantir ainsi la qualité de la relation.
- suivre les recommandations de ses confrères et lui prescrire un anxiolytique pour son trouble anxieux.
- reconnaitre l’inquiétude qu’elle témoigne vis-à-vis de son état de santé et essayer d’adopter sa perspective pour comprendre ce qui l’empêche d’accepter qu’il puisse s’agir d’un trouble anxieux.
- lui donner les coordonnées d’un psychiatre qui sera mieux à même d’évaluer la situation.
Question 14
Après deux annulations successives, vous recevez une jeune fille pour un examen buccodentaire. Lorsque vous lui serrez la main, vous constatez que celle-ci est moite et tremblante. Elle répond à vos questions d’une voix mal assurée.
Parmi les propositions suivantes, laquelle privilégieriez-vous pour vous montrer empathique ?
- Vous la questionnez sur le fait qu’elle vous semble être anxieuse.
- Vous ne relevez pas son comportement pour ne pas la mettre mal à l’aise.
- Vous lui dites que c’est normal d’avoir peur du dentiste, vous étiez comme cela aussi enfant.
- Vous dites qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur, que tout va bien se passer.
Question 15
Les parents de M. (9 ans) vous expriment les difficultés qu’ils rencontrent avec leur fils. Ils se sentent dépassés et perdent de plus en plus souvent patience. Le climat familial s’est détérioré (notamment entre M. et son petit frère). Après avoir consulté divers sites internet, ils vous disent qu’ils pensent que leur fils pourrait souffrir d’un trouble de l’attention et ils demandent votre avis.
Comment vous adressez-vous en premier lieu aux parents pour être empathique ?
- « Rassurez-vous, à l’heure actuelle, il existe des traitements efficaces pour ce trouble. »
- « Vous savez à cet âge, la plupart des garçons sont turbulents, vous ne devriez pas trop vite vous inquiéter. »
- « Je vous sens très préoccupés par le comportement de M. et par l’impact que cela a dans votre famille. Qu’est-ce qui vous fait penser qu’il souffre de ce trouble ? »
- « Je vous comprends mais vous ne devriez pas utiliser internet pour rechercher des informations médicales, on y trouve beaucoup d’informations erronées. »